Cette période de renouveau pour les Walt Disney Animation Studios rassemble les longs-métrages allant des années 1950 à 1967 auxquels Walt a directement participé. Presque tous les dessins-animés de cette période sont représentés à Fantasyland, à l’exception du Livre de la Jungle (présent à Adventureland) et Les 101 Dalmatiens (cité sur Main Street, U.S.A.).
Premier de cette lignée, sorti le 15 février 1950, Cendrillon fut un succès digne de celui de Blanche-Neige et les Sept Nains. À Fantasyland, on retrouve son univers à Princess Pavilion, mais surtout à L’Auberge de Cendrillon. Si le lieu regorge d’allusions au film, les Imagineers se sont particulièrement attachés à reconstituer la tour où elle réside d’après celle du dessin-animé, basée notamment sur des croquis du directeur artistique de légende Ken Anderson.
Alice au Pays des Merveilles (1951) tient une place de choix à Fantasyland, autour de deux séquences iconiques du film : la fameuse « Partie de Thé », qui a inspiré Mad Hatter’s Tea Cups et March Hare Refreshments, et la visite des jardins de la Reine de Cœur pour Alice’s Curious Labyrinth. Ces deux séquences ont comme trait commun d’avoir été designées par Mary Blair, figure majeure des Studios, qui avait été remarquée par Walt pour son style à la fois moderne et coloré. Pour Alice au Pays des Merveilles, elle avait eu l’idée d’ajouter des stries au crayon noir sur les haies du labyrinthe, comme un clin d’œil à John Tenniel, l’illustrateur original du roman de Lewis Carroll, apportant ainsi à ce dédale de verdure une texture et un relief qui ne demandaient qu’à être transposées dans le monde réel. On retrouve aussi sa marque dans les motifs qui décorent les tasses de Mad Hatter’s Tea Cups.
Pizzeria Bella Notte renoue bien évidemment avec la scène culte de La Belle et le Clochard (1955), que l’on retrouve peinte sur l’un des murs, tandis Joe le chef cuisinier et Tony le propriétaire du restaurant, sont représentés sur deux colonnes, l’un apportant des os, l’autre préférant offrir un plat de spaghettis, la spécialité de la maison, à nos deux amoureux !
La Belle au Bois Dormant (1959) est évoqué à la fois dans Le Château de la Belle au Bois Dormant et La Confiserie des Trois Fées. Pour réaliser l’icône du Parc Disneyland, les Imagineers se sont tournés, entre autres, vers Les Très Riches Heures du Duc de Berry, un ouvrage du 15e siècle connu pour ses enluminures et ses miniatures, dont s’était également inspiré Eyvind Earle, le directeur artistique du film. Ce dernier en a tiré un style à la fois très détaillé, riche de nombreuses références historiques, et très géométrique, que l’on retrouve notamment dans la taille caractéristique des arbres autour du Château de Disneyland Paris.
Quant à Merlin L’Enchanteur, héros du film éponyme de 1963, on peut visiter sa boutique dans le Château de la Belle au Bois Dormant, remplie de toutes sortes d’objets d’époques diverses, aussi délabrée que sa chambre du château d’Hector. Et pour ce qui est de l’épée mythique qui sera délogée de l’enclume par le futur Roi Arthur, on la retrouve dans la Cour du Château ainsi qu’au Pays des Contes de Fées.