La musique du film, signée Bruce Broughton (Le Visionarium, Chérie, J’ai Rétréci le Public, CinéMagique, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous), fut nommée aux Oscar et c’est en l’écoutant que Jeff Burke eut l’idée de l’intégrer dans la musique de fond du Land. Il la proposa à Glenn Barker, Media Designer à Walt Disney Imagineering, qui l’incita à en intégrer encore davantage. En effet, du Train Sifflera Trois fois au Retour des Sept en passant par Le Bon, la Brute et le Truand, il suffit de quelques notes pour transporter les auditeurs dans l’univers de ces films qu’ils connaissent et adorent. En un instant, les voici devenus eux-mêmes des pionniers, cowboys et cowgirls. L’aventure peut commencer !
Ce procédé s’avéra d’ailleurs tellement efficace que d’autres parcs s’en inspirèrent par la suite et de semblables musiques de westerns rejoignirent bientôt les BGM de Frontierland en Californie et en Floride.
Pour la petite histoire, en plus de ces quatre films emblématiques, chaque Imagineer de l’équipe apporta ses propres références : Pour le designer et décorateur John Patrick « Pat » Burke, il s’agissait de John McCabe (McCabe and Mrs. Miller, 1971), dont l’intrigue se déroule en 1902 dans une petite ville minière perdue dans les montagnes de l’état de Washington, à l’extrême nord-est des États-Unis. Dans ce milieu difficile, le seul moyen pour transporter matériel et équipement est un tracteur à vapeur qui apparaît plusieurs fois dans le film, et alors qu’il traversait l’Amérique à la recherche d’accessoires pour Frontierland, l’Imagineer a mis un point d’honneur à mettre la main sur un tel engin. Il le découvrit dans une ferme du Missouri, presque oublié par ses propriétaires, et aujourd’hui, on le trouve tout naturellement à la sortie de Big Thunder Mountain, juste à côté de la forge de Thunder Mesa.
Si les cinéastes hollywoodiens se sont inspirés de paysages et de faits authentiques pour créer leurs fictions, cette fois, c’est l’imaginaire qui permit de renouer avec le réel et de préserver un patrimoine minier qui était en train de disparaître. C’est aussi cela, la magie de Frontierland !