La saison Halloween à Disneyland Paris - Edition 2020

 

Quoi de plus excitant que (re)découvrir Disneyland Paris dans une ambiance délicieusement frissonnante ? Les Personnages Disney méchants nous attendent dans leurs plus beaux costumes d’Halloween, pour cet élixir de selfies ensorcelants, d’attractions infernales, d’éveils gustatifs, et tout plein de surprises malicieuses du 26 septembre au 1er novembre 2020 

 

 

LA SAISON HALLOWEEN 2020

 

 

• Le Parc Disneyland revêt son plus bel habit d’Halloween : magique ! 

Depuis Main Street, U.S.A. jusqu’au Château de la Belle au Bois Dormant, l’esprit d’Halloween étire ses bras fantomatiques avec ses décorations de petits spectres et citrouilles. Tombez sous le charme d’un monde peuplé d’adorables petits spectres et de citrouilles aux larges sourires.

Rendez-vous à Frontierland où une grande fête mexicaine bat son plein et où les squelettes s’y trémoussent sur fond de musique entraînante.

 

• Nos plus beaux Selfies avec les Personnages Disney (1) : dites « zombie » ! 

Vêtus de leurs plus belles tenues d’Halloween, les personnages Disney vous attendent aux quatre coins des Parcs : Mickey et Minnie, Donald et Daisy, Dingo et Pluto... Lesquels aurez-vous la chance de croiser pour vos Selfies abracadabrants ?

 

• Faisons la rencontre machiavélique des Méchants Disney (1) : Mou-ha-ha-ha-ha ! 

Devant le Château de la Belle au Bois Dormant envahi par les ronces, essayons d'apercevoir la terrifiante Maléfique, surgissant sur le balcon.

On entend un lointain tic, tac ? Le capitaine Crochet se postera certains jours du côté du pays imaginaire. Quant à Ursula, si vous la trouvez, il se pourrait bien qu’elle tente de vous dérober votre voix... Pauvres âmes en perdition ! 

Au cœur de Fantasyland, passez les portes grinçantes de ce théâtre redécoré aux couleurs de la saison. Vêtu de son plus beau costume d’Halloween, Mickey Mouse nous attendra en coulisse, accompagné de ses plus proches acolytes… Lesquels ? Surprise ! 

 

• Rejoignez le Parc Walt Disney Studios pour votre grand bain de vilains :

Dès le 1er octobre 2020, Jafar, Cruella, le capitaine Crochet et bien d’autres se relaieront au Studio Theater, pour votre plus frissonnant plaisir. Allons passer des moments méchamment drôles avec les Méchants Disney !

 

(1) La présence des Personnages Disney fera l’objet de roulements sur les Parcs, il n'est donc pas garanti que ceux mentionnés ci-dessus soient tous présents en même temps le jour de votre venue. 

 

Saison Halloween Disneyland Paris 2020

Les décors d’Halloween en quelques chiffres

 

  • 13262 fleurs très précisément composent les guirlandes d’Halloween à Frontierland
  • 175m de guirlandes géantes illumineront la route de Frontierland
  • Des « Catrinas » (squelettes féminins inspirés de la culture mexicaine) mesurant environ 3m de haut vont prendre place dans les décors

Food Halloween 2020 à Disneyland Paris

Menu Halloween Disneyland Paris Lucky Nuggets

Menu halloween Disneyland Paris restaurant Hyperion

Menu Halloween Disneyland Paris food Eats Disneyland Paris

Menu Halloween Disneyland Paris food Eats Disneyland Paris

Food Halloween Disneyland Paris Cookie Kitchen

Menu Halloween Food Eats Disneyland Paris

Food Halloween 2019 à Disneyland Paris

Food Halloween 2019 à Disneyland Paris

Merchandising Halloween 2020

Découvrez un large éventail de produits merchandising au sein des boutiques des parc Disneyland Paris pendant la saison Halloween !

 

Pomme empoissoné verte et rouge : 20€

Tasse mug chaudron La Méchante Reine : 17€

Tasse mug Ursula : 15€

Sac Loungefly Maléfique : 79.99€

Serre-tête Maléfique pailleté : 22.99€

Robe enfant Halloween : 49.99€

Duo tasse mug tête Mickey Halloween : 19.99€

Porte - clé Jack et Sally : 6.99€

Porte-monnaie Halloween Disneyland Paris : 5.99€

Figurine Ursula et Maléfique :

Casse-noisette Oogie Boogi : 59€

Pack statuettes têtes Phantom Manor : 49.99€ 

Figurine Phantom Manor fantôme : 79.99€

Figurine Ghosts Phantom manor lumineuse : 119€ 

 

 

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Article Merchandising Halloween Disneyland ParisArticle Merchandising Halloween Disneyland Paris

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Les décors à Disneyland Paris : Halloween

L'atelier où sont créée les décorations de Disneyland Paris est essentiel. On y fabrique et répare l’ensemble des objets et accessoires utilisés lors des parades et spectacles de la destination, notamment lors du Festival Halloween Disney. Richard Vallet, accessoiriste-réalisateur au sein de l’atelier en dit plus sur son métier.

 

 

Halloween props3

 

  • Comment es-tu devenu Accessoiriste-Réalisateur à Disneyland Paris ?

J’ai commencé à 17 ans comme machiniste au Théâtre Clavel à Paris, puis je suis devenu assistant-régisseur sur plusieurs autres scènes parisiennes. Je faisais un peu de tout : changements de décor, lumières, son, etc. Je suis arrivé à Disneyland Paris en février 1992 en tant que machiniste, et très vite, je me suis mis à réparer les accessoires entre deux spectacles. Notre direction a compris l’importance d’un tel service, et c’est ainsi qu’est né l’Atelier Décoration de Disneyland Paris, en 1994.

 

  • En quoi consiste ton métier ?

Mon travail consiste à réaliser des objets de décoration et des accessoires qui sortent de l’imaginaire d’un Metteur en Scène ou inspirés d’un film, à destination des spectacles et des saisons de Disneyland Paris. Bien souvent, il s’agit d’accessoires un peu particuliers, un peu « toons », un peu magiques. Le défi, c’est que l’objet soit crédible, tout en restant facile d’utilisation, léger et durable. Mais il n’y a pas que la création ; il y a aussi le suivi de ces objets, leur entretien et leur réparation, qui nous occupent tout au long de l’année, de jour comme de nuit.

 

  • Comment se compose l’équipe de l’Atelier Décoration ?

Nous sommes près d’une vingtaine, auxquels s’ajoutent jusqu’à 10 intermittents qui nous rejoignent durant les périodes plus intenses comme Halloween. Au sein de l’équipe, nous avons des compétences très variées. Accessoiriste-réalisateur, c’est un intitulé générique, et nous avons des collègues spécialisés en couture, en tapisserie ou encore dans la fabrication et l’entretien de marionnettes. Beaucoup d’entre nous ont migré d’une spécialité à l’autre, et c’est ainsi que j’ai pu élargir ma palette de compétences. Moulage, sculpture, peinture, vernissage, modelage, c’est très vaste. C’est une chance de travailler à Disneyland Paris car c’est un lieu idéal pour apprendre de nouvelles techniques.

 

  • Quels objets avez-vous réalisés pour le Festival Halloween Disney ?

Il y en a beaucoup, mais je dirai notamment les accessoires des fantômes de Main Street, U.S.A. et les Pumpkin Men de Frontierland. Sans oublier les « Funkins », ces petites têtes de citrouilles toutes différentes, agrémentées d’accessoires divers comme des chapeaux, des monocles ou encore des plumes. Ce sont des éléments que nous avons fabriqués lors de saisons antérieures et que nous ressortons régulièrement pour le plus grand plaisir de nos visiteurs.

 

 

Chateau halloween

 

  • Combien d’objets cela représente-t-il ?

Énormément ! Il faut compter environ une centaine de Funkins, plus les Pumpkins, et les guirlandes, qui représentent des centaines de mètres linéaires. En tout, cela doit représenter plus de 300 éléments différents.

 

  • Comment se passe la fabrication d’un objet de décoration ?

Tout part des Scénographes du bureau d’étude de Disneyland Paris, qui traduisent sous forme graphique la vision des Metteurs en Scène. Leurs dessins sont absolument magnifiques et nous donnent les informations nécessaires pour réaliser les objets. Quand la fabrication est lancée, ils viennent fréquemment nous voir à l’atelier pour s’assurer que tout se déroule au mieux. Ces visites sont aussi des moments de création. Voir un objet se construire en taille réelle devant leurs yeux leur inspire parfois de petits changements dont ils nous font part en direct : quelques patines en plus, une couleur à nuancer ou autre.

 

  • Quelles matières utilisez-vous ?

Toutes sortes de matières. Des résines, très souvent, mais aussi du métal et du tissu. Depuis quelques temps, nos objets sont fréquemment réalisés en Plastazote, une mousse très pratique pour sa légèreté et sa solidité. On peut aussi utiliser du polystyrène ou de la mousse polyuréthanne. On taille des mousses de différentes densités, on les colle, on les met en volume et on les peint. Pour les objets en série, on peut faire des modèles avec de la terre ou de la Plastiline. Ensuite, pour le moulage, on utilise différentes résines polyuréthannes. Et pour les objets un peu plus gros, ce sera de la résine stratifiée, de la fibre de verre ou de la résine polyester, avec des silicones pour les prises d’empreinte, ou du plâtre. Depuis quelques temps, nous essayons d’utiliser de moins en moins de résines, en privilégiant des produits plus sains. Nous utilisons le latex également pour les objets mous. Le bois reste quant à lui une valeur sûre. Nous réalisons beaucoup de caisses en bois pour les Pumpkins et pour le Jack-in-the-Box de Frontierland. On l’utilise également pour certaines structures, à la place du métal, tant qu’il n’est pas en contact avec l’eau.  C’est un matériau très pratique.

 

 

Mickey halloween decorations

 

  • Travaillez-vous seul ou en équipe ?

Pour un petit accessoire ou un objet porté, on travaille souvent seul, sauf s’il y a besoin d’une compétence particulière. Sur un plus gros projet, on travaille à plusieurs, notamment quand il y a des tissus, de la sculpture, ou de la soudure. Prenez les Pumpkins Men. Ils ont d’abord besoin de structures métalliques pour leur donner leur position humaine, que l’on habille ensuite avec des parties sculptées et des vêtements trempés dans la résine. Le bureau d’étude tenait à ce que ce soit de vrais vêtements et que l’on retrouve les teintes originales sous la résine. Or, ces vêtements sont très alourdis par la résine, ce qui rend la manipulation difficile. De plus, il a fallu trouver des techniques pour leur donner une impression de légèreté, de naturel, et faire en sorte que la résine durcisse dans la bonne position. On a donc besoin de 2 voire 3 accessoiristes pour enfiler ces vêtements et les maintenir en place le temps de la catalyse.

 

  • Combien de temps peut durer la confection d’un objet ?

Cela va de quelques jours à 2 à 3 semaines pour un petit objet, et jusqu’à 1 ou deux mois pour un gros projet.

 

  • Quelles sont les qualités essentielles d’un bon accessoire ?

On travaille beaucoup sur la légèreté. Les techniques que nous utilisons sont très similaires à celles qu’on utilise au théâtre, à la différence que nous devons veiller tout particulièrement à la pérennité, la solidité et la légèreté de nos objets, car les modalités d’utilisation à Disneyland Paris sont très différentes. Ici, les accessoires peuvent être utilisés jusqu’à 5 à 6 fois par jour. Pour vous citer un exemple, jusqu’à l’année dernière, les petites fourches des neveux de Donald étaient réalisées en résine. Cette année, nous avons changé de matière et réussi à diviser le poids par dix, sans toucher à la solidité. Cela signifie encore plus de confort pour nos Personnages et donc encore plus de plaisir à les utiliser !

 

  • Comment les éléments de décoration s’intègrent-ils dans un décor ?

Au niveau du Théâtre du Château, il y a des citrouilles de couleurs un peu différentes, avec du vert, du violet du rose, ainsi que des ronces turquoise qui sortent du granit. Nous avons adapté le décor de l’année dernière en travaillant notamment sur les couleurs afin de donner l’impression d’être sous l’eau.

 

  • Y a-t-il un objet pour lequel vous avez un attachement particulier ?

J’aime beaucoup le chien Zéro de L’Étrange Noël de Mr Jack, que j’avais réalisé pour un précédent Halloween. Il avait posé quelques difficultés, car il était simplement composé d’un drap. Il fallait qu’il soit le plus fin possible, en donnant une impression de légèreté, parfois même de transparence, mais en même temps très solide. Il a fallu glisser beaucoup de structures métalliques à l’intérieur et réaliser un travail de sculpture très délicat pour son petit nez en forme de citrouille et ses oreilles très fines, que j’ai réalisées en aluminium. Il n’est pas présent sur le Parc Disneyland cette année, mais ce fut un projet particulièrement intéressant pour moi.

 

  • Dans quelle mesure les films Disney vous inspirent-ils ?

Suivant les projets, en plus des nombreux dessins du bureau d’étude, je me réfère souvent aux dessins- animés pour voir les personnages ou les objets sous plusieurs angles. Il est parfois difficile d’appréhender certains volumes, et les voir animés, en situation, peut s’avérer très utile.  

 

  • Une autre partie de votre métier consiste à assurer le suivi et la réparation des éléments de décoration.

Beaucoup d’éléments sont là depuis plusieurs années et il n’est pas rare que certains soient abîmés suite à une utilisation un peu intense. Il arrive donc qu’il faille remplacer des objets existants, fabriquer des citrouilles à l’identique, refaire une patine, réparer une rayure ou autre. L’une de nos dernières grosses réparations fut un élément qu’on appelle le Zébulon, une sorte de Jack-in-the-box avec une grosse tête de citrouille situé à Frontierland.

L’humidité met aussi les métaux à rude épreuve. Nous avons beaucoup de socles en métal, notamment sous les Pumpkins, et on les protège avec des antirouilles. Mais avec l’usure, ces traitements sont vite attaqués. Il faut alors poncer pour enlever la rouille puis repeindre par-dessus. Durant le Festival Halloween Disney, il n’est pas rare de devoir intervenir sur site, car on ne peut pas traverser une saison de plus d’un mois sans petits soucis. Ces réparations s’effectuent de nuit, ce qui demande une grande flexibilité au point de vue horaire. On commence à faire tout le tour de nos décors et des Points Selfies ; on fait ensuite un bilan et on gère les urgences. On s’occupe d’abord des plus grosses réparations, pour être sûr que tout soit terminé avant l’ouverture du Parc. Puis vient le tour des réparations plus légères, comme remettre des feuilles ou des fleurs.

 

  • Comment se passe l’installation des décors que vous avez réalisés ?

Généralement, elle se déroule sur trois grosses semaines, de nuit. Nous sommes 4 ou 5, plus un Team Leader, et nous accompagnons les équipes qui installent les différents éléments, comme les machinistes, nacellistes et cordistes qui mettent en place les Funkins dans Main Street au moyen de nacelles. On réalise aussi des retouches de dernière minute en cas de casse ou de rayure lors des transports et des montages.

Nous travaillons également avec le département Identité Visuelle, qui est en charge des décorations des vitrines, et avec le département Spectacles pour les lumières, notamment dans la partie mexicaine de Frontierland, dédiée à Coco, où il y a beaucoup de lanternes.

 

  • Cette année, le Festival Halloween Disney sera particulièrement riche en décors.

En effet, nous n’avons pas lésiné sur les décorations. Il y aura beaucoup plus d’éléments cette année ; ce sera encore plus immersif !

 

  • Richard, merci d’avoir partagé avec nous ton métier, qui est aussi une passion.

Nous mettons tout notre cœur dans nos réalisations. Chaque détail compte, même le plus minuscule. On retravaillera un objet tant qu’il ne sera pas parfait. Ce que l’on recherche avant tout, c’est que nos visiteurs soient émerveillés, qu’ils soient heureux. C’est notre moteur et notre récompense.

Les Scénographes : d'où viennent les décors de Disneyland Paris

À l’occasion du Festival Halloween Disney, le parc Disneyland Paris se transforme en un vaste terrain de jeu pour esprits et fantômes grâce aux fabuleux décors imaginés par nos Scénographes. Mais comment font-ils pour plonger ainsi les visiteurs dans l’esprit de la fête ? Jérôme et Thomas nous dévoilent quelques-uns de leurs secrets.

 

Interview scenographes halloween

 

  • En quoi consiste le métier de scénographe à Disneyland Paris ?

Thomas Gallou : Un peu comme un chef décorateur de théâtre ou de cinéma, notre travail consiste à créer des décors pour les spectacles et les parades de Disneyland Paris. Mais en plus, dans le mot « scénographie », il y a l’idée de conception. Il s’agit, littéralement, d’« écrire une scène ». On s’appuie sur le travail du Metteur en Scène pour créer un espace qui va accompagner le concept qu’il aura imaginé. Il y a donc tout une phase de réflexion afin de déterminer comment va s’articuler le spectacle, que ce soit en termes de jeu d’acteur ou de chorégraphies pour un spectacle scénique, ou en termes de volumes pour une parade.  Il s’agit vraiment de composer avec l’espace.

 

  • Que représente pour vous la saison d’Halloween ?

Jérôme Picoche : Halloween est toujours un moment très intense de l’année. C’est une période que je connais bien. Depuis 1997, où nous avons lancé le Festival, j’en suis à ma 23e édition ! Au cours du temps, les approches ont pu changer, mais la décoration reste un élément essentiel de cette célébration. Chaque année, nos visiteurs attendent impatiemment son retour tant pour se replonger dans cet esprit si particulier que pour découvrir les nouveautés que nous leur avons réservées.

 

Scenographe halloween 8

 

  • C’est en effet un plaisir de retrouver les décorations traditionnelles de Main Street, U.S.A. et de Frontierland.

JP : Dès leur arrivée sur Main Street, U.S.A, les visiteurs sont plongés dans l’atmosphère d’Halloween. Nous avons transformé la rue comme si des fantômes l’avaient envahie, avec toutes sortes de personnages et des éléments floraux et végétaux liés à l’automne. La décoration raconte une histoire bien particulière, que l’on retrouve à travers les costumes de nos fantômes, d’inspiration victorienne, qui s’intègre parfaitement dans l’esthétique du lieu.

 

Scenographe halloween 3 1

 

TG : À Frontierland, en plus des hommes-citrouilles, on retrouve cette ambiance mexicaine inspirée du film Coco que nous avions imaginée en 2017. Les responsables de la saison souhaitaient ajouter une nouvelle histoire, et on m’a donné carte blanche pour imaginer un décor qui accompagne la sortie du film tout en s’inscrivant dans l’univers de Frontierland. Nous avions déjà une zone typiquement Halloween du côté de Phantom Manor, et nous souhaitions développer quelque chose de différent sur une partie du Land qui était moins utilisée à cette occasion, autour de Fuente del Oro Restaurante, dont le thème mexicain correspondait exactement à celui du film. Je me suis donc plongé dans l’esprit des fêtes mexicaines, et j’ai développé tout un décor à partir d’une histoire que j’ai imaginée et qui m’a permis de relier tous les éléments entre eux. De là sont venus les alebrijes, ces créatures fantastiques typiques du folklore mexicain, et ces épouvantails qui bordent l’allée (que nous appelons entre nous la « calle latina », la rue latine). Ce travail s’est accompagné d’une réflexion sur la manière dont a été construit Frontierland, notamment au niveau les matières utilisées, afin d’intégrer au mieux nos décors. D’où ce côté très artisanal, façon papier mâché.

 

Scenographe halloween 6 1

 

  • Comment avez-vous imaginé ces alebrijes, dont la plupart sont propres à Disneyland Paris ?

TG : Quand on a décidé de créer cette histoire mexicaine, le film n’était pas encore terminé. Nous avions juste connaissance de sa thématique. Nous avons travaillé avec Pixar, pour que nos univers puissent s’accorder, tout en gardant une certaine marge de manœuvre. Quand le film est sorti, nos univers se sont croisés, et nous avons réalisé que nos recherches étaient allées dans la même direction. À partir de là, nous avons décidé avec Pixar d’évoquer plus précisément le film en intégrant l’alebrije de Dante et les guirlandes façon « papel picado », comme on les voit dans le générique d’ouverture.

 

  • Cette saison est particulièrement riche en décors.

JP : En effet, globalement cette année, il y en a plus que d’habitude, notamment du côté de Cottonwood Creek Ranch que nous n’avions pu utiliser depuis quelques temps.

 

  • Certains d’entre eux ont d’ailleurs évolué, comme celui du Théâtre du Château, qui accueille Ursula et ses murènes.

JP : Tout a commencé l’année dernière, pour le spectacle « Attention… Méchants ! ». Il y avait une partie de la scène dédiée à Ursula dans son coquillage, et toutes sortes de Méchants de l’autre côté. Cette année, pour accueillir les apparitions furtives d’Ursula, j’ai fait retraiter les différents éléments de décor comme les ronces dans des tons bleutés pour créer une sorte de croisement entre l’univers aquatique et Halloween. Le sol a été aussi traité comme un dallage, ce qui fait du Théâtre du Château une sorte de terrasse du Château de la Belle au Bois Dormant. Enfin, nous avons eu la possibilité d'animer le miroir magique grâce à l 'intégration d'un écran LED qui donnera plus de vie et de présence à cet élément essentiel du décor.

 

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  • Parmi les nouveautés de cette année, on compte le Point Selfie de Meet Mickey Mouse – Rencontre avec Mickey, revisité façon Halloween.

JP : Pour cette rencontre avec Mickey et ses amis en costumes d’Halloween, nous avons imaginé un mélange entre une ambiance un peu nocturne, étrange, et des couleurs plus joyeuses que l’on retrouve notamment dans le décor situé derrière les Personnages. Nous avons repris les codes traditionnels de la fête sous un angle à la fois familial et convivial.

 

  • Une autre nouveauté attend les visiteurs à Studio Theater, où ils vont pouvoir rencontrer plusieurs Méchants Disney dans un décor inédit.

TG :   Qui dit « Halloween » dit « Méchants Disney ». C’était l’occasion idéale pour les voir réunis. Au début, nous sommes partis sur l’idée de miroir, comme celui de la Méchante Reine de Blanche Neige et les Sept Nains, et nous avons travaillé sur le côté lugubre et mystérieux de ses reflets. Nous avons combiné cela avec une ambiance joyeuse en ajoutant des couleurs plutôt pop, qui vont souligner le côté festif d’Halloween.

Le défi, c’était de trouver des éléments graphiques qui conviennent à plusieurs Méchants en même temps, sans que les couleurs de l’un ou de l’autre ne dominent – chacun d’entre eux à un caractère très marqué, et il ne fallait pas créer de jalousies !

 

  • Thomas, avant de venir à Disneyland Paris, tu as réalisé les décors de plusieurs escape games. En quoi cette expérience t’a été utile pour concevoir des décors immersifs comme celui-ci ?

TG : Le principe de l’escape game, c’est justement de se retrouver plongé dans un univers, et de prendre part à une histoire en résolvant des énigmes. C’est très proche de ce que nous faisons à Disneyland Paris. Nous avons toutes sortes d’univers à notre disposition, inspirés notamment des films Disney, sur lesquels on va greffer une nouvelle histoire ou que l’on va traiter sous un angle différent. Pour ce faire, on dispose de toutes sortes de techniques d’immersion, et cela est d’autant plus facile ici que nous sommes dans un lieu fermé. Studio Theater est une scène dernier-cri qui dispose de toutes sortes d’outils techniques - projections au sol, sur les côtés, écrans LED, etc. - pour créer un univers. Cela demande une grande collaboration avec les équipes d’animation, lumières, effets spéciaux et musique pour rendre ce décor vivant. Tout est fait pour que les visiteurs se retrouvent plongés dans l’antre des Méchants !

 

  • Comment créé-t-on des décors comme ceux-là ?

TG : Chaque projet est différent, et il y a autant de méthodes que de personnalités, tant chez les Metteurs en Scène que chez les Scénographes. Mais ce qui ne change pas, c’est le fait de tous nous retrouver autour d’une idée forte. Ce peut être une idée graphique ou bien une idée de mise en scène, une musique, une lumière ou autre, et tous les autres éléments du spectacle vont s’articuler autour. Notre travail, c’est de prendre cette idée, de l’interpréter en termes d’espace, et de la rendre réelle. Au cours de la conception, on peut partir dans des directions différentes, mais au final, tout converge vers le même résultat. Le Metteur en Scène est en quelque sorte le capitaine d’un navire dont nous serions les voiles. C’est un véritable travail d’équipe, qui implique aussi les musiciens, les lumières et les équipes techniques.

 

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JP : Comme le dit Thomas, tout part d’une idée forte. Prenez le dragon qui est dans La Cour du Château. C’est purement une idée décorative, née de la rencontre entre l’univers de Fantasyland et celui du film. C’est comme si les ronces que l’on trouve dans l’histoire de La Belle au Bois Dormant avaient envahi la cour en prenant la forme d’un dragon. Cette idée de métamorphose est au cœur d’Halloween à Disneyland Paris, à l’image des citrouilles qui se transforment en hommes-citrouilles et du miroir du Théâtre du Château qui prend vie devant nos yeux.

 

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  • À partir de là, comment donnez-vous corps à ces idées ?

TG : Au sein de l’équipe des scénographes, chacun a sa méthode, qui s’appuie sur son parcours et sur ses points forts. Moi, j’ai un côté geek, nerd, issu de ma culture de jeux vidéo. Je fais d’abord un grand travail de recherche, avec des croquis à la palette graphique, ou encore du collage ou du montage. Tout dépend des thèmes. Pour Coco, j’avais fait des croquis couleur sur de grandes feuilles. Je peux faire 15 ou 20 essais avant d’arriver au dessin final.

JP : Un bon croquis peut vous donner toutes les informations et les émotions dont vous avez besoin. Puis je passe à la maquette. C’est une étape essentielle, qui nous vient du monde du théâtre. Celle du Théâtre du Château que j’ai réalisée l’année dernière était tout simplement en carton. Il y a évidemment beaucoup d’avancées technologiques qui permettent de modéliser un décor, mais ce qui prime, c’est l’idée.

TG : La 3D, c’est juste un outil. De même que la gouache, l’aquarelle ou Photoshop. On continue à faire des maquettes de travail, des maquettes en blanc. Il n’y a encore pas si longtemps, on les faisait en carton-plume, avec différentes pâtes. Aujourd’hui, on peut aussi réaliser des maquettes de décors en utilisant une imprimante 3D. Entre la main du maquettiste et l’imprimante, la finition sera différente, mais le résultat sera similaire. Tout dépend de ce que l’on recherche. La 3D peut s’avérer particulièrement intéressante pour les chars de parade, dans la mesure où elle permettra aux services techniques de visualiser l’ensemble d’un char, y compris sa structure interne.

 

  • Cela permet en effet d’envisager l’intégration de la technologie.

JP : Absolument. C’est indispensable. Parfois, ce n’est pas évident d’intégrer les éléments de machinerie dans un décor. Le Théâtre du Château comporte de très nombreux éléments techniques, notamment des machines à bulles et beaucoup de lumières. Or, ce n’est pas un théâtre fermé. On peut le voir à 360°. Il faut donc trouver des emplacements et des moyens de camoufler le mieux possible toute cette technique.

 

  • Comment les décors saisonniers s’intègrent-ils dans l’esthétique des Lands qui les accueillent ?

JP : À Disneyland Paris, selon le Land, il y a des degrés de finition différents. La décoration d’Halloween est vraiment emblématique de cette diversité de styles et d’approches. C’est très intéressant. À Frontierland, on peut rester un peu brut. C’est l’univers des cowboys, la nature, le bois, avec des citrouilles et d’autres éléments qui ont un aspect artisanal, voire rugueux. Alors que sur Main Street ou à Fantasyland, on a des niveaux de finition très poussés, avec des objets très travaillés. Les citrouilles que l’on trouve sur Central Plaza ou à Town Square ont des ponçages et des vernis très spécifiques pour correspondre à l’esprit du lieu.

 

Scenographe halloween 1

 

  • Où et comment sont construits ces éléments de décor.

JP : À l’Atelier Décoration de Disneyland Paris, on réalise des accessoires ou on modifie des éléments de décor, mais ces derniers sont fabriqués dans des ateliers extérieurs. Pour Halloween, nous travaillons beaucoup avec des entreprises françaises, mais également avec la Hollande, l’Allemagne, ou encore l’Italie.

 

  • Une fois les décors construits et stockés, il faut les installer. Comment cette étape décisive se passe-t-elle ?

TG : Une partie de notre travail consiste à assurer le suivi des décors pendant toute la période d’installation. D’autant que pour Halloween et Noël, elle est assez courte. On doit donc travailler de nuit. Il faut veiller à la bonne mise en place de ces décors car il y a toujours des réglages de dernière minute. On doit vérifier qu’ils ne gênent pas le passage des visiteurs, une file d’attente ou autre chose, et on est là pour rectifier si besoin. Nos décorateurs internes sont aussi là pour donner un coup de peinture sur une éraflure ou faire des réparations au cas où un élément aurait souffert pendant le transport. Ce sont des moments magiques, car c’est là, en situation, que nos décors prennent vie !

Les Photographes à Disneyland Paris

A l’occasion de cette saison d’Halloween, de nouveaux Magics Shots ont fait leur apparition dans nos Parcs. Afin de capturer ces moments magiques, l’équipe des photographes opérationnels s’est brillamment adaptée à cette nouvelle offre. Misaël Leclercq, Manager de l’équipe Photographes, nous dévoile les coulisses de cette toute nouvelle expérience.

 

Photographes disney 1

 

  • Peux-tu nous expliquer quel est le rôle de l’équipe photographe au sein du parc ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’à l’ouverture du Parc, en 1992, cette équipe n’existait pas. C’est seulement à partir du 15 juillet 1995 que la division Merchandise s’est enrichie avec l’arrivée de 3 photographes, dont le rôle était notamment d’immortaliser les rencontres entre les Personnages Disney et nos visiteurs. Au cours des années suivantes, cette équipe n’a cessé de s’agrandir. Et c’est finalement en janvier 2018 que la décision a été prise de transférer les équipes Photographes à la division Spectacle.

Aujourd’hui, l’équipe rassemble entre 80 et 120 photographes selon les saisons et notre objectif est de capturer les souvenirs de nos visiteurs. Notre slogan est « We Capture Dream and Happiness”. J’ai la chance d’être entouré d’une équipe talentueuse regroupant des photographes aux diverses spécialités (photographes sportifs, studios, animaliers, etc.) : cela nous permet d’être une équipe tout terrain et d’être présents dans les parcs, mais également dans les hôtels et sur les événements.

 

  • Quelle est la particularité de cette équipe ?

Ce que l’on fait à Disneyland Paris et dans nos autres parcs Disney n’existe presque nulle part ailleurs. Les photos que l’on prend doivent être réussies et de qualité car elles sont directement transférées sur les PhotoPass de nos visiteurs. Aussi, notre équipe étant composée de nombreux et divers talents cela permet également d’apprendre les uns des autres. Pour vous donner un exemple concret, Tina Malfilatre, spécialisée dans la photo animalière en mouvement, a proposé aux autres photographes de l’équipe une formation afin de partager son savoir- faire et de les aider à acquérir de nouvelles compétences. Car au quotidien, les photographes réalisent principalement des photos portrait. Mais avec l’arrivée d’événements comme Run Disney, il a fallu mettre en place une formation particulière, car prendre en photo un coureur en mouvement n’a rien à voir avec une photo de visiteur posant aux côtés de son Personnage préféré. Le partage de savoir-faire est donc primordial, et c’est là que des connaissances comme celles de Tina peuvent enrichir les compétences de l’équipe.

 

  • Comment avez-vous mis en place les nouveaux Magic Shots ?

Pour la première saison du Festival du Roi Lion et de la Jungle, l’un de nos photographe Bart Mertens nous a proposé de tester les Magic Shots ; ce service est déjà disponible chez nos homologues américains et connait un franc succès. Les Magic Shots consistent à interagir virtuellement avec quelques-uns de vos personnages préférés, et il est également possible d’ajouter des contenus Disney exclusifs aux photos Disney PhotoPass : souvenir féérique assuré !

 

Magic shot dingo

 

Après ce test concluant, nous avons réalisé un véritable travail d’équipe entre Entertainment, Walt Disney Imagineering, nos partenaires américains, et bien sûr les équipes Imaging de la division Merchandise qui ont joué un rôle décisif dans la mise en place des Magic Shots. Cela a créé un lien particulier entre nos différentes équipes.

Afin de répondre au mieux à la demande, nous avons étudié les lieux sur lesquels les visiteurs se prenaient le plus en photo, ensuite nous avons travaillé avec WDI pour raconter une histoire différente pour chaque Magic Shot. Ainsi nous sommes maintenant présents sur des lieux iconiques tels que Central Plaza, ou encore devant la statue de Walt Disney et Mickey à la sortie de Studio 1 dans le Parc Walt Disney Studios.

Ce tout nouveau service a été un véritable challenge pour notre équipe, mais nous avons brillamment su nous adapter, nous avons reçu 70 compliments de visiteurs depuis la réouverture au mois de juillet.

 

  • Comment vous êtes-vous adaptés aux Selfie Spots?

Nous avions pu entamer un vrai travail de réflexion autour du principe des selfies spots bien avant la réouverture grâce à l’engagement de Cast Members comme Ombeline Chio, qui m’a contacté pendant le confinement pour se porter volontaire. J’ai pu ainsi constituer une petite équipe pour travailler sur l’adaptation du rôle des photographes avec l’arrivée des selfies spots.

Nous avons ainsi réfléchi à ce qui pouvait être la meilleure façon de respecter les mesures sanitaires tout en offrant un souvenir inoubliable à nos visiteurs, comme par exemple à Starport où nous avons utilisé des éléments de décors pour maintenir une distance de sécurité entre Dark Vador, les visiteurs et le photographe.

 

Photographe disney

Désormais, nous souhaitons aller plus loin, et nous travaillons sur le fait de pouvoir charger de façon systématique des photos des Personnages Disney sur chaque PhotoPass. Ainsi le visiteur pourra non seulement repartir avec son selfie, mais également avec de jolies photos souvenirs des Personnages Disney, prises par les photographes des parcs.

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